Obama critiqué sur sa politique étrangère vis-à-vis de la Russie
Le 6 novembre prochain aura lieu l’élection américaine opposant Barack Obama à Mitt Romney. En cas de victoire du candidat républicain, la relation avec la Russie pourrait se détériorer.
Depuis 2009, B.Obama a entrepris une politique d’ouverture (relative) envers la Russie. Celle-ci viendrait à disparaître en cas de victoire de Mitt Romney candidat républicain en lice face à l’actuel président américain.
Ce constat part d’une déclaration d’inimitié proclamée par M.Romney dès mars dernier, ce dernier érigeant la Russie comme « ennemi géopolitique numéro un » des Etats-Unis, comme aux plus belles heures de la guerre froide. Cette déclaration permet d’entrevoir les prémices de la politique étrangère menée par Mitt Romney en cas d’élection. Il manœuvrerait alors à contre-courant après la politique menée par B.Obama considérée par certains comme trop peu bénéfique pour les Etats-Unis.
En effet, toujours agacés qu’on conteste leur autorité, les Etats-Unis, et plus particulièrement les Républicains, voient en l’Etat Russe une entité continuellement animée par l’envie de contrarier ses plans : “Le pays qui nous contrecarre sans cesse à l’ONU, c’est la Russie. C’est elle notre adversaire géopolitique, et je pense qu’il est clair qu’elle continue à mener une politique contraire aux intérêts de notre Etat” (déclaration de Richard Williamson, le conseiller spécial pour les affaires étrangères du candidat républicain).
Plusieurs sujets ont échaudé les Républicains à l’instar du cas Syrien où la Russie a soutenu Bachar El Asad, mais aussi les cas de la Géorgie ou de l’Iran. Mais la principale critique provient de l’absence de réciprocité dans les dites «faveurs » d’Obama à la Russie : le président est accusé de donner sans jamais recevoir. La ratification du Traité des armes offensives stratégiques est passée au Congrès, mais les divers projets d’Obama sont toujours vivement critiqués. Les Républicains n’ont pas non plus apprécié que des projets négociés sous le mandat Bush soient rejetés.
Les Républicains sont nettement en désaccord avec l’action d’Obama sur le dossier russe. Cette divergence d’opinion apparait d’autant plus clairement que la campagne avance. Les Républicains comptent appuyer leurs critiques sur ce trait de divergence afin de gagner un peu plus de voix dans un pays où il est plus dans les mœurs d’être anti que pro russe.